La bonne nouvelle c’est que ce qui nous empêche vraiment de changer quelque chose dans nos vies, c’est nous !
Cela permet d’espérer à nouveau et d’agir.
Si l’empêchement venait des autres, nous serions bien impuissants.
Nos croyances personnelles nous empêchent de changer
Nous nous empêchons nous-même de changer, mais ce n’est pas pour cela que nous sommes fautifs ou coupables ou mauvais !
Notre parcours de vie, notre histoire, la culture et le pays dans lesquels on vit, notre observation personnelle des autres, nos interprétations, nos peurs depuis l’enfance, nous déceptions, nos joies, nos espoirs, le soutien de nos proches : tout ce jeu de légos compile en nous une expérience et des croyances qui déterminent nos décisions tout au long de notre vie.
Ce jeu de légos est par contre toujours modifiable, nous pouvons reconnaître certaines briques de légo qui ne nous aident pas, qui ne sécurisent pas notre construction, qui ne nous stimulent pas pour l’avenir : en prendre conscience et poser une brique ailleurs et autrement est possible.
Certains diront que ce n’est pas vrai, que rien de change vraiment. Je ne parle pas ici de la personnalité profonde, mais simplement de repenser ses habitudes, ses comportements, ses automatismes sociaux. Heureusement bien des personnes ont déjà tenté l’aventure et racontent des résiliences ou des changements de vie notables…. A vos lectures (notamment Boris Cyrulnik sur la résilience).
Le changement ne désigne pas seulement des grands changements. Arriver à mieux équilibrer sa vie professionnelle et sa vie personnelle, c’est un changement notable qui a beaucoup de valeur.
Comme l’expérience des uns ne permet que rarement de faire changer d’avis les autres : faire sa propre expérience est bien la meilleure chance à s’offrir, ressentir les choses par soi-même.
La vie est courte, chacun définit et décide ce qu’il a envie de tenter !
Concrètement, quand on comprend ce qui nous fait prendre certaines décisions en pilote automatique depuis toujours, cela nous permet de tester d’autres façons de faire et de reprendre le volant de nos existences.
Le syndrome de l’imposteur
Parmi les grands classiques qui nous empêchent d’aller au bout de nos envies de changement : le syndrome de l’imposteur.
Il s’agit de cet ensemble d’autosuggestions qui se répétent inlassablement : « je ne serai pas à la hauteur, je ne saurai pas faire, je ne suis pas capable, si j’ai réussi la dernière fois c’était de la chance, je ne suis pas la mieux placée pour ce job », je suis trop âgé(e) pour me lancer dans autre chose, etc….
Cette impression que nous ne serions pas légitime dans ce nouveau job qui nous fait envie, cette voix intérieure qui nous susurre que ce n’est pas la peine d’essayer, que ce sera un échec, que ce serait pire qu’aujourd’hui, que ce serait trop douloureux de se rendre compte que nous n’y arrivons pas, que nous allons à coup sûr décevoir les autres, ceux qui nous ont fait confiance…
Une longue phrase pour dire vous l’aurez compris, que vous êtes surtout bien durs avec vous-même.
Mieux vaut ne rien tenter alors ?
On met ses envies d’évolution de côté, on se résigne ?
Nos compétences actuelles
En lien avec le syndrome de l’imposteur, faire le point sur ses compétences actuelles est un autre des points qui ralentit souvent notre évolution professionnelle.
Nombreux sont ceux qui ne reconnaissent pas leurs compétences actuelles, acquises lors des expériences professionnelles passées ou via des activités de loisirs, cela augmente le syndrome de l’imposteur : ne pas avoir conscience de ce que nous avons pris soin d’apprendre pendant des années.
Pris dans le feu de l’action du quotidien, qui se lève le matin en faisant une liste de tout ce qu’on sait faire à ce jour ou qui prend le temps de le faire par lui-même ?
Bien souvent se reconvertir professionnellement ou se lancer à son compte ou même changer de domaine d’activité sans changer de métier nécessite aussi d’acquérir de nouvelles compétences. Si nous manquons de confiance en soi, l’hésitation nous assaille pour savoir vers quoi aller, comment optimiser, comment prioriser, comment faire un point efficace et réaliste ?
Un regard extérieur est précieux pour créer un effet miroir, un jeu de questions, une nécessité de reformuler afin de clarifier ses pensées et voir les choses sous un autre angle.
C’est l’enjeu du bilan de compétences bien sûr, c’est de se réapproprier son parcours, ses compétences, ses atouts et ressources, de retrouver une image positive de sa vie professionnelle et une meilleure vision de ce qui peut se dessiner après.
Le bilan de compétences peut mettre à jour aussi les fameuses croyances limitantes citées plus haut et c’est davantage un coaching individuel en complément qui redonne la capacité à appliquer ce qui est révélé par le bilan de compétences si on bloque dans le passage à l’action.
L’emplacement géographique
« Nul n’est prophète en son pays »
Parmi les autres freins à concrétiser son nouveau projet professionnel, il y a l’endroit où l’on vit.
Est-ce que si vous avez envie de devenir community manager, vous pourrez le faire depuis l’endroit où vous êtes ? Est-ce que des entreprises autour de vous peuvent faire appel à ce type de compétences ? Faut-il bouger dans une ville moyenne ou une grande ville ?
Selon les domaines de prédilection révélés par le bilan de compétences et vos envies de changement, le déménagement, pas toujours un moment agréable, serait-il aussi au programme ?
La faisabilité de votre projet et vos besoins de vie au quotidien sont-ils compatibles ?
Exemple
Si vous souhaitez devenir community manager tout en vivant à la campagne, cela peut se résoudre par le télétravail, par l’autoentrepreneuriat,
Mais si il apparaît que le travail en équipe est essentiel pour maintenir votre motivation au travail, travailler régulièrement en coworking serait à envisager.
A tout problème existe une solution, mais il y a aussi parfois des compromis à faire pour accomplir son projet en accord avec nos vies particulières.
Le projet professionnel est vraiment à intégrer à toutes les facettes de sa vie. C’est ce qui permettra de bien le vivre, d’avoir le fruit de ses efforts et de faire perdurer son épanouissement et le flow au travail ….
Le (manque de) soutien des proches
Un autre des freins que je souhaitais évoquer dans cet article c’est l’importance de l’entourage familial et /ou amical.
Un changement de cap professionnel met en mouvement tous ceux qui gravitent autour de nous.
Ils vous connaissent dans la plupart de vos dimensions, ils ont connu votre histoire, vos peines, vos joies d’avant, cela influence forcément leur regard sur un nouveau projet. Ils peuvent vous envourager ou carrément vous décourager et cela fait une grande différence.
Une reconversion professionnelle peut révéler des dimensions de vous que vos proches ne connaissent pas encore, il faudra alors faire preuve de courage pour affirmer ses choix, ses décisions à venir même si cela surprend votre famille. Un être humain a bien des ressources, bien des secrets et des rêves que les autres n’ont pas vu, quelqu’en soit la raison. Un être humain a le droit de faire ce qu’il n’a jamais fait, de changer d’avis, d’essayer autre chose.
Les remarques, les peurs, les doutes, les questions des proches peuvent aussi être de vraies questions et problématiques qui seront pertinentes à regarder pour sécuriser ou développer son projet.
Trouver un équilibre entre écouter l’avis des autres et sentir quand il ne faut pas les écouter, c’est une vraie épreuve de funambule !
Les 2 aspects sont à mettre dans la bouche de la réflexion, sont à jauger et à décider.
Là aussi c’est l’essence même du coaching d’explorer son projet sous les angles qui peuvent être fragiles, afin de renforcer sa structure et de fait les chances de réussir son évolution selon ce qui nous tient à coeur.
Dans les projets de création d’entreprise des femmes, la 1ère cause d’échec c’est le manque de soutien du conjoint, via notamment des injonctions à gagner rapidement un revenu ou la difficulté à concilier la vie de famille et les nécessités d’un lancement d’entreprise : soirées réseaux, prospections hors des horaires de travail classiques etc…
Alors quoi faire ?
1- Un premier entretien pour évaluer la priorité pour vous
2- Un bilan de compétences pour poser votre paysage professionnel présent et futur.
3- Un coaching sur les dimensions périphériques du bilan de compétences pour libérer les freins et encourager le passage à l’action.